Le scénario repose sur un pilotage du mix vers l'objectif des 50 % de production nucléaire dans le respect d'un plafond d'émissions de CO2.
Ce plafond correspond au niveau actuel des émissions du secteur électrique.
Le scénario permet une diversification du mix de production plus rapide. La cible des 50 % de production nucléaire peut être atteinte en 2030. Par rapport à la variante du scénario Ampère basée sur un niveau de déploiement d'énergies renouvelables comparable (rythme PPE), le développement de nouvelles centrales au gaz permet de « gagner » cinq ans pour atteindre la cible, et conduit à déclasser davantage de réacteurs nucléaires (27 contre 18).
Les effacements de consommation se développent ; ils évitent la construction d'un volume encore plus important de nouvelles centrales au gaz.
Par construction, les émissions de CO2 demeurent proches de leur niveau actuel sur toute la période.
Le pilotage du mix « par les émissions » ne constitue pas une contrainte très forte pour réguler le développement de centrales au gaz si le rythme de développement des énergies renouvelables s'accélère par rapport à aujourd'hui. En revanche, l'analyse de sensibilité réalisée pour étudier une configuration avec un développement des énergies renouvelables plus faible (calé sur le rythme historique) met en évidence que, dans ce cas de figure, le besoin en nouveaux moyens thermiques devient tel que le plafond d'émissions ne peut plus être respecté.
Les moyens thermiques peuvent donc constituer un outil de la transition du secteur électrique si son objectif porte prioritairement sur la part du nucléaire. Dans un scénario s'appuyant sur de nouveaux moyens thermiques, le développement des énergies renouvelables doit néanmoins être soutenu pour préserver le bénéfice environnemental lié à la fermeture des centrales au charbon.
Dans tous les cas de figure, l'économie d'un développement important de centrales au gaz repose sur des bases fragiles. Dans le cas d'une fermeture importante de réacteurs nucléaires, il existe un espace économique pour des centrales au gaz, mais cet espace n'est pas garanti à long terme avec la progression des énergies renouvelables en France comme à l'étranger. Construire des installations prévues pour fonctionner 40 années alors que leurs débouchés ne semblent assurés que sur une période limitée interroge sur le coût à long terme d'un tel mix de production. De ce fait, le bilan des échanges avec les pays voisins demeure exportateur, mais faiblement.
Ce scénario permet une meilleure diversification des risques pesant sur la sécurité d'approvisionnement par rapport à aujourd'hui car il conduit à remplacer une partie du parc nucléaire par d'autres moyens commandables.
Add the following code to your website.
For more information on customizing the embed code, read Embedding Snippets.