require(data.table)
knitr::opts_chunk$set(
  comment = "#",
    error = FALSE,
     tidy = FALSE,
    cache = FALSE,
 collapse = TRUE)
.old.th = setDTthreads(1)

Cette vignette s'adresse à ceux qui sont déjà familiers avec la syntaxe de data.table, sa forme générale, comment extraire des sous-ensembles de lignes dans i, sélectionner et faire des opérations sur des colonnes, ajouter/modifier/supprimer des colonnes par référence dans j et grouper en utilisant by. Si vous n'êtes pas familier avec ces concepts, veuillez d'abord lire les vignettes "Introduction à data.table" et "Sémantique de référence".


Données {#data}

Nous utiliserons les mêmes données flights que dans la vignette "Introduction à data.table".

options(with = 100L)
flights <- fread("../flights14.csv")
head(flights)
dim(flights)

Introduction

Dans cette vignette, nous allons

1. Clés

a) Qu'est-ce qu'une clé ?

Dans la vignette "Introduction à data.table", nous avons vu comment sous-diviser des lignes dans i en utilisant des expressions logiques, des numéros de lignes et en utilisant order(). Dans cette section, nous allons voir une autre façon d'extraire des sous-ensembles de façon incroyablement rapide - en utilisant les clés.

Mais tout d'abord, commençons par examiner les data.frames. Tous les data.frames ont un attribut de noms de lignes (row names). Considérons le data.frame DF ci-dessous.

set.seed(1L)
DF = data.frame(ID1 = sample(letters[1:2], 10, TRUE),
                ID2 = sample(1:3, 10, TRUE),
                val = sample(10),
                stringsAsFactors = FALSE,
                row.names = sample(LETTERS[1:10]))
DF

rownames(DF)

Nous pouvons récupérer un sous-ensemble composé d'une ligne particulière en utilisant son nom de ligne comme indiqué ci-dessous :

DF["C", ]

autrement dit, les noms de lignes sont plus ou moins un indice des lignes d'un data.frame. Cependant,

  1. Chaque ligne est limitée à exactement un nom de ligne.

    Mais une personne (par exemple) a au moins deux noms - un prénom et un second nom. Il est utile d'organiser un annuaire téléphonique par nom puis prénom.

  2. Et les noms de ligne doivent être uniques.

    ```r rownames(DF) = sample(LETTERS[1:5], 10, TRUE)

    Warning: non-unique values when setting 'row.names': 'C', 'D'

    Error in .rowNamesDF<-(x, value = value): duplicate 'row.names' are not allowed

    ```

Nous allons maintenant le convertir en data.table.

DT = as.data.table(DF)
DT

rownames(DT)

Au lieu de cela, dans les data.tables, nous définissons et utilisons des clés. Pensez aux clés comme à des "super" noms de lignes.

Les clés et leurs propriétés {#key-properties}

  1. Nous pouvons définir des clés sur plusieurs colonnes et les colonnes peuvent être de différents types -- entier, numérique, caractère, facteur, entier64 etc. Les types liste et complexe ne sont pas encore supportés.

  2. L'unicité n'est pas requise, c'est-à-dire que les valeurs de clé dupliquées sont autorisées. Les lignes étant triées par clé, tout doublon dans les colonnes de la clé apparaîtra consécutivement.

  3. Définir une clé fait deux choses :

    a. les lignes de la data.table sont réorganisées physiquement en fonction des colonnes fournies par référence, toujours dans un ordre incrémentiel.

    b. ces colonnes sont marquées comme des colonnes de clés en définissant un attribut appelé sorted à data.table.

    Puisque les lignes sont réordonnées, une data.table ne peut avoir qu'une seule clé car elle ne peut pas être triée de plusieurs façons simultanément.

Pour le reste de la vignette, nous travaillerons avec le jeu de données flights.

b) Définir, obtenir et utiliser des clés sur une data.table

-- Comment définir la colonne origin comme clé dans la data.table flights ?

setkey(flights, origin)
head(flights)

## nous pouvons aussi fournir des vecteurs de caractères à la fonction 'setkeyv()'
# setkeyv(flights, "origin") # utile pour la programmation

set* et := :

Dans data.table, l'opérateur := et toutes les fonctions set* (par exemple, setkey, setorder, setnames, etc.) sont les seules qui modifient l'objet d'entrée par référence.

Une fois que vous avez défini une clé pour une data.table par certaines colonnes, vous pouvez sous-sélectionner en interrogeant ces colonnes clés en utilisant la notation .() dans i. Rappelez-vous que .() est un alias de list().

-- Utilisez la colonne origin définie comme clé pour extraire toutes les lignes dont l'aéroport d'origine correspond à "JFK"

flights[.("JFK")]

## ou alors :
# flights[J("JFK")] (ou)
# flights[list("JFK")]

-- Comment obtenir la (les) colonne(s) d'une data.table définie(s) par une clé ?

En utilisant la fonction key().

key(flights)

c) Clés et colonnes multiples

Pour rappel, les clés sont comme des noms de lignes surpuissants. Nous pouvons définir des clés sur plusieurs colonnes, et elles peuvent être de types multiples.

-- Comment puis-je définir des clés sur les colonnes origin et dest ?

setkey(flights, origin, dest)
head(flights)

## ou alors :
# setkeyv(flights, c("origin", "dest")) # fournir un vecteur de caractères pour les noms de colonnes

key(flights)

-- Extraire toutes les lignes en utilisant les colonnes définies comme clés où la première clé origin correspond à "JFK" et la deuxième clé dest correspond à "MIA"

flights[.("JFK", "MIA")]

Comment l'extraction du sous-ensemble fonctionne ici ? {#multiple-key-point}

-- Extraire toutes les lignes où seule la première colonne clé origin correspond à "JFK"

key(flights)

flights[.("JFK")] ## ou dans ce cas simplement flights["JFK"], par commodité

-- Extraire toutes les lignes où seule la deuxième colonne clé dest correspond à "MIA"

flights[.(unique(origin), "MIA")]

Que se passe-t-il ici ?

2. Combiner les clés avec j et by

Tout ce que nous avons vu jusqu'à présent repose sur le même concept -- obtenir les indices de lignes dans i, mais en utilisant une méthode différente -- en utilisant des clés. Il n'est donc pas surprenant que nous puissions faire exactement les mêmes opérations pour j et by, comme vu dans les vignettes précédentes. Nous allons illustrer cela avec quelques exemples.

b) Sélection dans j

-- Renvoie la colonne arr_delay sous forme de data.table correspondant à origin = "LGA" et dest = "TPA".

key(flights)
flights[.("LGA", "TPA"), .(arr_delay)]

b) Chaînage

-- Sur la base du résultat obtenu ci-dessus, utilisez le chaînage pour trier la colonne dans l'ordre décroissant.

flights[.("LGA", "TPA"), .(arr_delay)][order(-arr_delay)]

c) Calculer ou exécuter dans j

-- Trouvez le retard d'arrivée maximal correspondant à origin = "LGA" et dest = "TPA".

flights[.("LGA", "TPA"), max(arr_delay)]

d) sous-affectation par référence en utilisant := dans j

Nous avons déjà vu cet exemple dans la vignette Sémantique de référence. Jetons un coup d'œil à toutes les heures (hour) disponibles dans la data.table flights :

# récupère toutes les 'hours' de flights
flights[, sort(unique(hour))]

Nous voyons qu'il y a au total 25 valeurs uniques dans les données. Les heures 0 et 24 semblent toutes les deux être présentes. Allons-y et remplaçons 24 par 0, mais cette fois en utilisant key.

setkey(flights, hour)
key(flights)
flights[.(24), hour := 0L]
key(flights)

Maintenant, Il ne devrait plus y avoir de 24 dans la colonne hour.

flights[, sort(unique(hour))]

e) Agrégation avec by

Remettons d'abord la clé sur origin, dest.

setkey(flights, origin, dest)
key(flights)

-- Obtenir le retard maximum de départ pour chaque mois (month) correspondant à origin = "JFK". Classer les résultats par mois

ans <- flights["JFK", max(dep_delay), keyby = month]
head(ans)
key(ans)

3. Arguments supplémentaires - mult et nomatch

g) L'argument mult

Nous pouvons choisir, pour chaque requête, si "toutes" les lignes correspondantes doivent être retournées, ou seulement la "première" ou la "dernière" en utilisant l'argument mult. La valeur par défaut est "all" - ce que nous avons vu jusqu'à présent.

-- Extraire uniquement la première ligne correspondante parmi toutes les lignes où origin correspond à "JFK" et dest correspond à "MIA"

flights[.("JFK", "MIA"), mult = "first"]

-- Extraire uniquement la dernière ligne correspondante parmi toutes les lignes où origin correspond à "LGA", "JFK", "EWR" et dest correspond à "XNA"

flights[.(c("LGA", "JFK", "EWR"), "XNA"), mult = "last"]

b) L'argument nomatch

Nous pouvons choisir si les requêtes qui ne correspondent pas doivent renvoyer NA ou être ignorées en utilisant l'argument nomatch.

-- D'après l'exemple précédent, extraire toutes les lignes uniquement si elles correspondent

flights[.(c("LGA", "JFK", "EWR"), "XNA"), mult = "last", nomatch = NULL]

4. recherche binaire vs balayage vectoriel

Nous avons vu jusqu'à présent comment définir et utiliser des clés pour extraire des sous-ensembles. Mais quel est l'avantage ? Par exemple, au lieu de faire :

# clé par origin,dest columns
flights[.("JFK", "MIA")]

nous aurions pu faire :

flights[origin == "JFK" & dest == "MIA"]

Un avantage évident est d'avoir une syntaxe plus courte. Mais plus encore, extraire des sous-ensembles basés par recherche binaire est incroyablement rapide.

Au fil du temps, data.table bénéficie de nouvelles optimisations et actuellement, obtenir un sous-ensemble basé sur cette méthode applique automatiquement la recherche binaire. Afin d'utiliser la méthode lente par balayage vectoriel, la clé doit être supprimée.

setkey(flights, NULL)
flights[origin == "JFK" & dest == "MIA"]

a) Performance de l'approche par recherche binaire

Pour illustrer cela, créons un data.table avec 20 millions de lignes et trois colonnes, avec pour clés les colonnes x et y.

set.seed(2L)
N = 2e7L
DT = data.table(x = sample(letters, N, TRUE),
                y = sample(1000L, N, TRUE),
                val = runif(N))
print(object.size(DT), units = "Mb")

DT est de ~380Mo. Ce n'est pas vraiment énorme, mais suffisant pour illustrer le propos.

D'après ce que nous avons vu dans la section Introduction à data.table, nous pouvons faire un sous-ensemble des lignes où les colonnes x = "g" et y = 877 comme suit :

key(DT)
## (1) Méthode habituelle pour extraire un sous-ensemble - approche par balayage vectoriel
t1 <- system.time(ans1 <- DT[x == "g" & y == 877L])
t1
head(ans1)
dim(ans1)

Essayons maintenant de faire un sous-ensemble en utilisant des clés.

setkeyv(DT, c("x", "y"))
key(DT)
## (2) Sous-ensemble à l'aide de clés
t2 <- system.time(ans2 <- DT[.("g", 877L)])
t2
head(ans2)
dim(ans2)

identical(ans1$val, ans2$val)

b) Pourquoi le fait de définir une clé pour une data.table permet-il d'obtenir des sous-ensembles extrêmement rapides ?

Pour comprendre cela, examinons d'abord ce que fait l'approche par balayage vectoriel (méthode 1).

Approche par balayage vectoriel

C'est ce que nous appelons une approche par balayage vectoriel. Cette méthode est assez inefficace, en particulier pour les tableaux volumineux ou lorsque des sous-ensembles doivent être créés de manière répétée, car elle doit parcourir toutes les lignes à chaque fois.

Examinons maintenant l'approche de la recherche binaire (méthode 2). Rappelons que dans Les clés et leurs propriétés - lorsque l’on définit des clés, cela réorganise la data.table selon les colonnes clés. Étant donné que les données sont triées, nous n'avons pas besoin de parcourir toute la longueur de la colonne ! Nous pouvons utiliser la recherche binaire pour rechercher une valeur en O(log n) au lieu de O(n) dans le cas de l'approche par balayage vectoriel, où n est le nombre de lignes dans la data.table.

Approche par recherche binaire

Prenons un exemple très simple. Considérons les nombres (triés) ci-dessous :

1, 5, 10, 19, 22, 23, 30

Supposons que nous voulions trouver la position correspondant à la valeur 1, en utilisant la recherche binaire. Voici comment nous procéderions -(en sachant que les données sont triées).

Avec une approche de balayage vectoriel, nous aurions dû parcourir toutes les valeurs (ici, 7 valeurs).

On peut constater qu'à chaque recherche, le nombre de recherches est réduit de moitié. C'est pourquoi la construction de sous-ensembles en utilisant la recherche binaire est incroyablement rapide. Étant donné que les lignes de chaque colonne des data.tables sont stockées de manière contiguë en mémoire, les opérations sont effectuées de manière très efficace en termes de cache (ce qui contribue également à la vitesse).

De plus, comme nous obtenons directement les indices des lignes correspondantes sans avoir à créer ces énormes vecteurs logiques (égal au nombre de lignes d'un data.table), cette méthode est également très très efficace en termes de mémoire.

Résumé

Dans cette vignette, nous avons appris une autre méthode pour subdiviser les lignes dans i en utilisant les clés d'une data.table. Définir des clés nous permet de créer des sous-ensembles extrêmement rapidement en utilisant la recherche binaire. En particulier, nous avons vu comment

La création de sous-ensembles basés sur les clés est incroyablement rapide et particulièrement utile lorsque la tâche implique de créer des sous-ensembles de manière répété. Cependant, il peut ne pas toujours être souhaitable de définir une clé et de réorganiser physiquement la data.table. Dans la prochaine vignette, nous aborderons ce problème en utilisant une nouvelle fonctionnalité -- les indices secondaires.

setDTthreads(.old.th)


Rdatatable/data.table documentation built on Nov. 20, 2024, 6:44 p.m.